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Le Figaro
2 days ago
- Le Figaro
Pour ou contre : les cordons de téléphones ?
Les chaînes de téléphones sont partout, dans les lieux touristiques, à la plage et même au bureau. Mais cet accessoire, devenu indispensable pour beaucoup, continue de diviser, voire d'agacer certains. Même au sein de la rédaction de Madame Figaro il ne fait pas l'unanimité. Elles ont d'abord envahi les lieux touristiques, les festivals ou les plages, puis les trottoirs des viles et le quotidien de nombreux utilisateurs. Les chaînes de téléphone, version bijoux, perles, tissus tressés, ou cordons XXL se portent désormais autour du cou ou à l'épaule comme un it-bag miniature. Accessoire pratique ou cliché de la femme débordée ? Deux journalistes de Madame Figaro font le point. Pour : l'avis de la cheffe de rubrique mode Elvire Emptaz «Cela fait déjà deux ans que mon téléphone est accroché à un cordon. Il me permet de me balader sans sac, avec ce téléphone qui contient désormais toute ma vie. Il m'évite de le tenir tout le temps dans la main ou de le chercher sans cesse. Mais au-delà de son côté pratique, mon cordon de téléphone est un véritable accessoire. Je le vois comme un bijou, d'ailleurs, j'en ai plusieurs. J'aime les versions colorées, en perles, amusantes. Je les assortis à mes tenues, cela leur donne un peu de fantaisie. Parce que les cordons ont quelque chose de l'enfance, un peu comme les bracelets colorés de l'été que l'on accumule. Ce sont des accessoires qui n'ont rien de sérieux ou de précieux. Ce sont des jeux.» Publicité «Contre» : l'avis de la journaliste mode Emma Martin «À mon sens, le cordon de téléphone incarne parfaitement cette obsession contemporaine de transformer chaque objet du quotidien en accessoire mode, quitte à en oublier le bon sens. On nous le présente comme pratique, stylé, presque indispensable pour les femmes pressées. En réalité, il m'apparaît surtout comme un achat inutile de plus et souvent encombrant. On nous vend de la liberté de mouvement, mais on finit avec un IPhone qui cogne contre la hanche, une chaîne qui s'emmêle dans les écouteurs et un look de touriste au Louvre. Sans parler de l'esthétique, paillettes en plastique, grosses perles fluo ou chaînes façon DIY… Difficile de faire plus gadget. Mais ce qui me dérange le plus, au fond, c'est ce que cet objet dit de notre rapport au smartphone. Sommes-nous à ce point inséparables de nos écrans qu'il faille les porter comme une extension de nous-mêmes, suspendus à notre cou du matin au soir ? Pour ma part, je passe déjà bien assez de temps les yeux rivés à mon téléphone. L'avoir littéralement en pendentif serait, selon moi, franchir une trop grande limite.»


Le Figaro
18-07-2025
- Politics
- Le Figaro
Pour ou contre les espadrilles compensées, si chères aux vacancières dans le Sud-Ouest ?
Si elles mettent rarement d'accord, ces chaussures reviennent pourtant chaque été. Aussi bien sur les plages que dans les rues des grandes villes. Les espadrilles compensées, bonne idée ou faute de goût ? À la rédaction de Madame Figaro, deux journalistes mode ont tranché. Pour quelques-uns, ces chaussures ne sont portées que par les professeures d'espagnol. Pour d'autres, elles incarnent la vacancière du Sud-Ouest de la France. Quand certains jurent qu'elles ont toujours été, qu'elles sont et qu'elles resteront ringardes. L'espadrille, cette chaussure traditionnelle d'Espagne (ou du Pays basque défendront les plus chauvins) fait partie de ces souliers qui divisent le plus chaque été. Notamment son modèle à talon, popularisé par Yves Saint Laurent lors d'un défilé en 1971, avant d'être fabriqué à la chaîne et vendu à foison dans les grandes enseignes dès les années 1980. Chaussure de plage, chaussure de en 2025, l'espadrille compensée divise, jusqu'à la rédaction de Madame Figaro. Pour : l'avis de la journaliste mode Emma Martin «Je remercie encore Yves Saint Laurent d'avoir osé soumettre cette brillante idée, d'espadrille à semelle compensée donc, à la maison Castañer, lors d'un défilé en 1971. Et je ne m'étonne pas de les voir et revoir partout depuis, signant l'arrivée de l'été. Leur atout ? Un confort à toute épreuve alors même que le pied est cambré, et une élégance décontractée versus les escarpins aux talons de la même hauteur. À mon sens, elles sont de véritables icônes du vestiaire estival, pouvant être portées avec absolument tout : du jean flare à la jupe midi, en passant par le short ou la robe longue. Et la paire culte de ces femmes souvent originaires du Sud-Ouest, la quarantaine ou la cinquantaine, qui la portent le matin au marché et le soir au resto. Et puis ces espadrilles sont aussi une affaire royale : de Lady Diana à Kate Middleton, en passant par la reine Letizia d'Espagne, elles en ont toutes portées.» Lady Diana et ses espadrilles Castañer à Gloucestershire. (Le 12 juillet 1981.) Anwar Hussein / Getty Images Publicité Contre : l'avis du journaliste mode Augustin Bougro «Je ne suis pas spécialement contre. J'ai connu beaucoup de femmes dans mon entourage qui ont fièrement porté ces chaussures pendant des années, à la ville comme à la plage, parfois jusqu'à détruire la semelle tressée rendant le soulier importable. Ça m'a longtemps amusé, et j'avoue que certaines combinaisons étaient plutôt réussies, notamment lorsqu'elles étaient chaussées avec ces longues robes fluides, colorées et imprimées qui annonçaient l'arrivée des beaux jours. Seulement, à quoi bon rajouter un talon à cette chaussure imaginée pour des raisons de confort et de praticité, comme pouvoir marcher sur le sable chaud en évitant de tanguer et de se brûler les pieds. Au-delà de dénaturer le propos premier de l'espadrille, il faut aussi admettre que la version compensée a mal vieilli. Malgré les (rares) efforts de certaines marques pour la remettre au goût du jour, leur design très reconnaissable les empêche de se réinventer convenablement. Finalement, peut-être que la femme en espadrille compensée est celle qui préfère joindre l'utile à l'agréable plutôt que de perdre son temps à réfléchir un look. Comme si elle avait un jour trouvé refuge dans une zone de confort mode sans issue de secours, elle, qui n'a que faire des tendances. Il existe pourtant d'autres alternatives largement plus modernes : les sabots en daim, les tongs en cuir ou les spartiates. Et puis, en grand amateur de mode, j'ai toujours adoré le bruit des talons sur le sol. Avec l'espadrille compensée, c'est comme marcher sur de la moquette toute la journée. Décevant, donc.»